“MUGIMAMA, IS THIS MONKEY MUSIC?”

Il était une fois l’histoire d’un petit garçon à la recherche de son don. Tout débute il y a de nombreuses années dans les Westfjords d’Islande, une terre de magie et de merveille où la vie est faite d’oiseaux marins sur des falaises déchiquetées, de renards Arctiques dans leurs tanières et de petits villages de pêcheurs nichés dans des criques. C’est ici que vit Mugison.

Mugi devient marin sur les côtes de Russie, clown pour des enfants malades et coursier pour un agent de change. Finalement il trouve quelque chose qu’il aime, et pendant 13 heures par jour, il reste debout parmi les machines dans une usine de poisson à faire son travail. Et il devient riche, il va à Reykjavik et achète 100 CDS, une bonne chaîne hi-fi avec d’énormes enceintes, une guitare électrique et un gros amplis. Il aime la musique autant que les gens, et bien plus que l’argent. En tenant ses nouveaux instruments entre ses mains, il comprend qu’il peut leur faire confiance.

Chaque fois que Mugi joue des chansons connues tout le monde entend ses erreurs, il déduit donc que c’est mieux d’écrire ses propres chansons. Il décide d’aller à l’étranger, il en met quelques une sur un CD et l’intitule « útbrot », ce qui signifie évasion. Il en vend 70 à ses amis, ensuite il déménage à Londres. Là bas il se lance à la recherche de nouveaux amis, mais il ne trouve que des propriétaires qui en veulent à ses économies. Il rencontre des copains qui chantent du blues mais il devient très pauvre. Il ne peut plus payer de loyer et dort par terre. Mais il continue toujours à jouer de la musique. Quand on a un don il faut s’efforcer de ne pas le perdre.

Ensuite quelque chose d’étrange se produit. Il rencontre un homme venant de Malaisie, un endroit qui se trouve encore plus loin que Londres, et lui fait part de ses idées merveilleuses. Et puis l’homme se fâche en disant « tu n’es qu’un beau parleur tu ne fais rien » et le traite de mec qui se la joue. Mais il lui dit également « tu as ce qu’il faut mon garçon, les forces sont avec toi , tu as une bonne coiffure et tu dois prêcher ton message ». Un changement s’effectue en lui et il change du tout au tout. Il fait un album, « Lonely Mountain », et retourne dans son Westfjords natal, heureux de voir son don briller à nouveau, à fabriquer ses pochettes d’albums.

Une fois lancé, rien ne peut plus l’arrêter. Il compose la musique d’un film, « Niceland », et devient un troubadour. Lorsque la nuit tombe et que nous écoutons les mélodies de Mugi, elles nous attrapent et nous envoûtent tel un charme. C’est comme si il était allongé près de vous en vous chantant des secrets à l’oreille. De plus en plus de gens veulent le voir chanter sur scène. Sur son album suivant, il ne travaille pas seul. Sa petite copine à la voix de petit oiseau, Runa, et un ami aux doigts de feux, Petur, l’aident. Ils déménagent tous ensemble à Reykjavik et enregistrent un album de tendres ballades et de morceaux ingénieux, qu’il intitule « Mugimama, Is This Monkey Music ? », partager un don c’est le moyen de le garder en vie.

Peu de temps après, Runa donne naissance à un petit garçon, et ce jour-là Mugi fait le serment d’aider son fils à trouver son don et de l’entourer d’amour jusqu’à ce qu’il se révèle à lui. Ils retournent sur la terre de magie et de merveille, où il y a tout ce qu’il faut pour faire son business, ce qui lui permet rapidement de retrouver du temps pour enregistrer des albums. Plus tard dans l’année, les personnes les plus importantes déclarent que Mugison est l’artiste le plus aimé du pays et que son album est le meilleur qu’ils ont pu entendre jusqu’à présent. Ainsi quand il est retourné chez lui, il a regardé dans les yeux mystérieux de son fils et lui a dit « Si je peux faire ça juste avec un pauvre ordinateur et un micro, et bien tu es capable de tout faire ».