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Les Nuits de l’Alligator sur L’Express.fr

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Deux raisons d’aller aux Nuits de l’alligator

Par Julien Bordier, publié le 11/02/2011 à 10:30
Deux raisons d'aller aux Nuits de l'alligator

Avec Youri Blow, le blues voyage du delta du Mississippi aux steppes mongoles.  
F.Betermin

Le festival les Nuits de l’alligator fait la part belle aux aventuriers du blues. La preuve avec Youri Blow et C. W. Stoneking.

 

Nées en 2006, les Nuits de l’alligator ont déjà la peau dure. Pour sa 6e édition seulement, le festival itinérant estampillé blues pose ses valises en croco dans 23 villes, de Paris à Annecy en passant par Tulle, Poitiers, ou encore Evreux. Un tour de France qui se moque des frontières du genre. « Les artistes invités jouent des musiques qui viennent du blues ou qui s’en éloignent, éclaire Stéphane Deschamps, l’un des trois programmateurs de la manifestation, journaliste aux Inrockuptibles. Du rock garage au folk, ces styles déclinent la même grammaire ancienne. Les Nuits de l’alligator, c’est un festival de blues sans blues. » 
Youri Blow et C. W. Stoneking sont deux raisons, parmi d’autres, de retenir la nuit. Le premier est un bluesman breton aux faux airs de Jeff Buckley. Un routard de la guitare qui a vécu deux mois au coeur d’une tribu nomade de Mongolie. A son retour à Brest, il a enregistré un disque, The Corridor, paru en 2010, véritable pont entre le delta du Mississippi et les steppes d’Asie centrale. « Il emmène une musique rebattue dans des territoires inexplorés avec son chant de gorge », commente Stéphane Deschamps. 
Christopher William Stoneking est, lui, plutôt un adepte des voyages dans le temps. Accompagné d’un brass band de poche, cet Australien joue du banjo et du Dobro dans le style des années 1920. Son dernier album, Jungle Blues, donne l’impression d’écouter un 78-tours. Un disque qui porte bien son nom: le guitariste a grandi dans une communauté aborigène avant de tomber amoureux de la musique du diable. Plusieurs fois primé dans son pays, C. W. Stoneking est un héritier de Tom Waits échoué au bout du monde. Ses contes d’une autre époque sont la bande-son parfaite pour passer de bonnes Nuits. 
Les Nuits de l’alligator. Du 11 au 26 février dans 23 villes. A Paris, du 19 au 23 février à la Maroquinerie (XXe).