State Radio
LET IT GO
Pour la génération des grands auteurs-compositeurs américains, la musique et le message sont inextricablement liés. Les mots et les actions ne font qu’un. Ce sont des poètes de la justice, des cracheurs de feu qui chantent les gens ordinaires de façon extraordinaire, et qui peuvent changer le monde de l’intérieur grâce à trois accords et à la vérité. Ce sont ces principes par lesquels STATE RADIO (CHAD STOKES URMSTON, CHUCK FAY et MIKE « MAD DOG » NAJARIAN) est entraîné, et qui se fait ressentir dans leur nouvel album Let It Go.
Comme RAGE AGAINST THE MACHINE et SYSTEM OF A DOWN avant eux, STATE RADIO a retroussé ses manches mettant en pratique leurs convictions, que ce soit en tant que pilotes de moto lors de concerts pour soutenir Bikes Not Bombs, héberger des collectes alimentaires, ou encore amasser des fonds pour le Centre de Formation pour les Sourds.
L’action n’est pas un nouveau concept pour les membres de STATE RADIO. Avant d’intégrer le groupe, MAD DOG était bénévole pour l’association Big Brothers Big Sisters, tandis que FAY a été et continue d’être un membre actif d’Instant Runoff Voting (ONG militant pour la réforme électorale aux Etats-Unis). Lors de l’une de leur tournée, STATE RADIO s’est joint à Amnesty International pour dénoncer les injustices et les irrégularités du système juridique en protestant contre la peine de mort de Troy Davis en Géorgie (USA).
STATE RADIO a mis à profit ses tournées pour participer à de nombreux projets humanitaires et a accumulé, avec ses fans, plus de 1800 heures en un an de services rendus à la communauté.
« Est-ce que nous sommes un groupe engagé qui joue de la musique ou est-ce que nous sommes un groupe qui entretient vraiment des projets ? Il y a un équilibre entre les deux parce qu’ils s’alimentent. Je veux vivre les choses que j’écris. » raconte STOKES.
C’est en 2002 que le groupe STATE RADIO voit le jour après l’arrêt du précédent groupe de STOKES, DISPASCH.
Le premier album de STATE RADIO sorti en 2006, Us Against The Crown, proposait au public un son pop-punk allant parfois emprunter quelques harmonies au reggae.
Leur second album, Year Of The Crow, a été enregistré au Royaume-Uni et produit par TCHAD BLAKE (PETER GABRIEL, PEARL JAM, SOUL COUGHING). Sur cet album, STATE RADIO poussa ses motivations sociopolitiques encore plus loin dans l’avant-garde.
Let It Go, leur nouvel album, démarre avec « Mansin Humanity », une chanson captivante sur le génocide arménien, puis « Calling All Crows », un appel à la légion du groupe (les fans) : « It’s gonna be a showdown, said the rebel to the revolutionary, come with me » (« ça va être une épreuve de feu, dit le rebel au révolutionnaire, viens avec moi ! »). STATE RADIO invoque l’esprit des Clash sur « Docteur Ron The Actor » et « Knights Of Bostonia », l’hymne de la ville natale du groupe.
« Held Up By The Wires » mêle moments de STOKES passés au Zimbabwe, références classiques de Boston et contes de guerre civile avec quelques clins d’œil au roman de JACK LONDON « The Road » et au pionner IRVING JOHNSON. Ce titre est dans le répertoire du groupe depuis les premiers jours, mais ce n’est que maintenant qu’il trouve son chemin sur cet album.
Lors de la tournée de Year Of The Crow, STATE RADIO a engagé l’assistant de TCHAD BLAKE, DOM MONKS, comme ingénieur. Quand le temps fut venu de rechercher les producteurs de Let It Go, MONKS s’est lancé dans l’aventure. Il a également suggéré que le groupe enregistre les chansons de la même manière qu’ils les avaient pensées : en live avec tous les instruments bourdonnant et hurlant.
«Il a une bonne oreille et il a travaillé avec les meilleurs gars », dit STOKES à propos de son producteur et ami MONKS. «Il connaissait toutes nos chansons et il a fait un travail incroyable. »
Les deux tiers de l’album ont été enregistrés au Q-division à Boston, tandis que les parties restantes ont été enregistrées dans le célèbre Long View Farm Studio, l’espace privilégié des ROLLING STONES avant leur tournée américaine. Le mélange entre le cadre rustique et l’énergie du live fournit une atmosphère parfaite à la réalisation de ce nouvel album. Ils ont enregistré directement sur cassette avec des pistes limitées permettant d’être plus synthétique avec le message musical qu’ils souhaitaient transmettre.