Luis Francesco Arena
En plein dans la promo de son dernier album, Françoise hardy parlait de la musique mélancolique comme la seule de qualité. LUIS FRANCESCO ARENA songwriter emerite fait sans doute une musique melancolique. Une guitare acoustique joliment ourlée d’un violoncelle poliment posté en arrière-garde. En plantant ses histoires LUIS FRANCESCO ARENA choisi de leur donner corps qu’en transpirant la douleur mais aussi le bonheur d’expulser. Petit frère de joseph Arthur ou de ed harcourt (ashtray boy) il ne fait pas semblant de tremper sa plume dans les larmes, car lui comme Françoise Hardy doit penser que la mélancolie lui permettra de signer un disque de qualité. La belle Françoise devrait adorer, comme nous d’ailleurs.
Gerald de Oliveira
Une histoire d’amitié… C’est le sentiment que l’on a, en lisant le petit mot écrit par Luis Francesco Arena et qui accompagne le CD. Je m’explique mais dissipons déjà un malentendu : nous ne sommes pas en présence d’un artiste espagnol mais bel et bien de Pierre-Louis, chanteur des recommandables Français de Headcases. Sans ses amis musiciens donc, cet album n’aurait sans doute pas vu le jour. Ces chansons existent grâce à Eric Buelly (guitare et 2e chanteur), Laurent Paradot (bassiste pour Headcases doublée d’un chanteur yaourt pour Gatechien), Nathanael (Violon) et Simon (Violoncelliste pour the Wedding soundtrack), chacun ayant apporté son concours bienveillant pour donner vie au monde intérieur de Luis Francesco. Comme souvent, en choisissant un projet plus perso, l’électricité est mise de côté au profit du tout acoustique. Pierre-Louis peut compter sur sa voix maîtrisée comme celle d’un Eddie Vedder (Pearl Jam) ou d’un Ed Kowalczki (Live), plus douce sans doute, donnant aussi un petit côté Unplugged de Nirvana à l’album. La bio cite Nick Drake, la référence casse-gueule par excellence. Dur d’oser la comparaison avec un petit génie mythique depuis sa mort prématurée mais c’est vrai que The nation is wrong peut commencer à rivaliser. Il est toujours magique de penser qu’ une guitare acoustique, soutenues par des frêles cordes et conduite par une belle voix , une simple chanson, en définitive et pourtant, ça y est le miracle se produit : l’émotion jaillit. Ce titre n’est pas un cas isolé. Cet album contient son lot de moments qui défient la raison.
Denis Z.
POP NEWS (france)
Un autre disque pour Another Record. Un autre univers aussi. Spontanément plus familier a priori, puisqu’il s’agit cette fois d’un album qu’on pourrait, par un raccourci facile, qualifier de folk. Un folk décharné et désenchanté où se baladent simplement une guitare acoustique, quelques notes de piano, de violon ou de violoncelle, d’autres instruments très occasionnellement, et la voix haut perchée de Pierre Louis, connu par certains pour officier comme leader des Headcases, lorsqu’il ne débranche pas sa guitare. Une promenade de santé ? Ça pourrait en être une s’il n’y avait dans le chant cette immédiateté viscérale, cette propension à surgir dans les moindres recoins d’une chanson en apparence apaisée. Là où son collègue Jullian Angel excelle à instaurer des atmosphères, à grand renfort d’ingéniosité synthétique, Luis replace le débat sur l’homme, de chair et de sang, faillible et imparfait, au centre de l’expression artistique, et étire ses chansons, dans le dépouillement le plus volontaire, jusqu’à faire ressentir à son auditeur l’épreuve physique que cela peut représenter. Sur la corde raide et usée de cette dizaine de titres, jaillissent de ci de là quelques illuminations mélodiques qui suffisent à faire de ces morceaux autre chose que des messages de détresse envoyées à la mer. A l’intérieur de l’emballage de verre, transparent et fissuré, le papier à lettres a gardé l’éclat que son expéditeur voulait lui donner. A chacun de savoir ouvrir la bouteille.
J.C. Dufeu
BENZINE (france)
Luis Franco Arena ou plutôt Pierre Louis (par ailleurs membre de Headcases) sort son premier album solo sur Another Record. Un premier disque aux accents folk-rock, basé principalement autour de la guitare et de la voix de Pierre Louis, autour desquels viennent se caler quelques cordes pour des arrangements aussi discrets que jolis. Malgré une voix un peu pénible « genre Pearl Jam » on aura malgré tout de la sympathie pour ce petit disque innocent (sans jeu de mot) qui devait ravir les nostalgiques de des concerts unplugged de MTV.
Benoit Richard
CAFZIC (france)
Disque très sympathique réalisé par le chanteur d’Headcases ! Mais attention n’attendez pas ici une version noïsy solitaire, on est bien loin de ce genre musical. Luis Francisco Arena se la joue plutôt acoustique façon chansonnette, à cent mille lieux de ce qu’il fait habituellement. La rencontre est rude, la surprise est totale mais sûrement pas insupportable. C’est même un très beau disque que voilà avec des mélodies magnifiques « Fair exposure », The dwarf », etc… et si vous avez par exemple aimez l’Umplugged de Nirvana, vous adorerez les 10 compos qui vous sont offertes. Une voix claire, des sons de guitares qui chatouillent, des oreilles attentives, les meilleurs disques sont souvent les plus simples. Il me semble bien que Salim l’ex Sixpack avait lui aussi réalisé un disque du même acabit, avec des petits instants de bonheur, tout le contraire de la version acoustique simpliste de Dashboard Confessionnal.
Yan
LES HOMMES DU PRESIDENT (france)
Belle surprise que ce disque gravé anonyme glissé dans ma poche un soir pluvieux de novembre.Le lendemain, il faisait beau. A ses heures perdues, Luis Francesco Arena et il chante pour les charentais d’headcases. Le parti pris de ce projet est résolument acoustique: une guitare folk, une voix et quelques touches de violoncelle et de claviers composent un bel ensemble, et déroulent dix belles chansons qu’on jurerait avoir vu pousser dans le Midwest. Mais enfin….les Charentes, c’est notre Midwest à nous, non? La production est impeccable et subtile, économe d’effets et classe (écoutez la 9),et même si l’on peut parfois regretter que la voix sonne de façon assez similaire au long de l’album, les chansons de Luis Francesco, dans une lignée « pop folk atmosphérique » propice à toutes les saisons, sont d’une sacrée trempe. Chapeau.
T
LES HOMMES DU PRESIDENT (france)
Ooh la première chanson vient directement me dessiner la larme à l’oeil. Et il dessine bien Luis! J’accepte de poser. Lui aussi se met à nu. Voix, guitare, il raconte les couleurs primaires. Il ose parfois les accentuer aux cordes frottées, parfois claires parfois sombres. Et pourquoi pas une petite touche d’instrument drôle et secret? Après tout, on en rigolera bien un jour de tout ça. D’ailleurs j’aimerais bien qui’il ne me rende pas trop triste, sinon, je ne vais pas pouvoir tenir la pose, avant de rire reste encore…,et je ne veux pas, pas devant lui. Je sais qu’il ne le montrerait à personne, mais… Je ne le montrerai à personne non plus, d’ailleurs. Alors je vais cacher ses chansons à côté de celles d’Iron + Wine, parmis celles que je n’écoute que tout seul, en cachette.
Raff
JADE WEB (france)
Des proches m’avaient par le passé évoqué l’existence d’un label CD-r du nom d’Another record dont ils chantaient les louanges (et les productions) en catimini. Luis Francesco Arena. Sous ce pseudonyme aux racines hispaniques et aux embruns épistolaires et poétiques, se dissimule Pierre Louis, par ailleurs membre de Headcases. Bien loin de l’apparente naïveté de sa pochette, Luis Francesco Arena distille une musique onirique et profonde qui n’en oublie pas pour autant d’être simple et sincère, progressant aux confins de lieux étranges et de situations improbables. Les textes, emplis d’une nature lo-folk ont le goût de l’amertume et de replis sur soi, mais qui malgré leur caractère égocentrique touchent pourtant souvent à des thèmes universels. C’est sans doute l’évidence mélodique des titres, alliée à une certaine limpidité des arrangements qui procure ce sentiment de bien -être. Une très belle première épreuve qui bien qu’elle ait pris 2 ans aura eu le temps de mûrir et de s’épanouir au sein de l’esprit de son auteur.
Julien