Official Secrets Act
UNDERSTANDING ELECTRICITY
Alliant une exubérante collection d’indé-rock-synthé-pop et certains cotés plus sombres, cet album regorge à la fois de singles assassins et de chansons bien plus élaborées que ce qu’on peut habituellement attendre d’un premier album.
Le rock indé est, pour sûr, leur point de départ, mais les anglais d’Official Secrets Act adorent s’aventurer dans d’autres directions, avec un sens aigu du punk funk des années 70, qui laisse place à une chanson enflammée à connotation sixties ou encore à un sincère hymne synthé-pop des années 80. Pour autant, leur son cristallin reste ancré dans le 21ème siècle et conserve une certaine chaleur organique.
Steve Lamacq (un célèbre DJ anglais qui a passé les 15 dernières années a dénicher les nouveaux talents pour le NME ou BBC Radio 1) les a décrits comme “le groupe le plus savant lyriquement que j’ai entendu depuis longtemps”, et le magazine Artrocker était bien au fait en évoquant leur “sens aigu du lyrisme poétique, incroyable don pour les harmonies pop et leur merveilleux sens du charme a l’anglaise”.
Le très frais ‘Mainstream’, avec ses méditations sur l’innocence enfantine ou la culpabilité religieuse ouvre l’album, juste avant que leur brûlant et énergique premier single, ‘So Tomorrow’ entre en scène – une ode à l’intention d’un ami paralysé d’anxiété pour le futur, un message réjouissant et rassurant à portée universelle.
Leur très personnelle ‘Lovely Rita’, l’accroche obsédante de ‘The Girl From The BBC’ dont la fière ligne de basse s’accorde brillamment avec la voix et les harmonies du morceau est un choix évident de deuxième single. ‘A Head For Herod’ quant à elle, écrite lors d’un misérable hiver en exil, est une complainte funèbre à la Jacques Brel, montrant là un autre aspect des possibilités du groupe.
‘Victoria’ est un récit à l’humour noir évoquant la Divine Comédie, une histoire de sexe à base de drogue ayant très mal tourné. Tom suggère que cela puisse être une allégorie, ajoutant : « on ne veut surtout pas être accusé de nous prendre trop au sérieux – si la joie et l’excitation que nous avons ressenties en écrivant le morceau ne transparaissent pas a l’écoute, c’est qu’alors nous avons échoué. »
L’album se clôture par ‘Under The Flightpath’, qui montre là encore que Official Secrets Act ont plus d’une corde à leur arc. Abandonnant le synthé-pop pour des harmonies groove, plus souples et décontractées, le groupe se transforme en Curtis Mayfield rencontrant 10CC.
« Une conformité stricte à un son en particulier, à un certain genre ne nous vient pas naturellement », reconnaît Tom. Le groupe a passé beaucoup de temps avec le producteur Liam Howe (ex Sneaker Pimps) à faire en sorte que, malgré leur éclectisme, soit présent un fil rouge à la fois lyrique et sonore. L’album, enregistré à Konk Studios (appartenant au leader des Kinks Ray Davies) profite pleinement de la large collection de synthés vintages appartenant à Liam Howe. Les chansons ont évolué jusqu’à atteindre leur forme finale suivant leur hardi comportement sans préjugés ou règles prédéfinies, associé à une méticuleuse attention aux détails et à une quête perpétuelle de la perfection.
« Chaque chanson est importante », dit Tom. « Et chaque mot, chaque note de chaque chanson l’est. Et nous travaillons sans fin pour découvrir comment chacune d’entre elles va pouvoir fonctionner. Mais une fois ce travail accompli tout dépend alors de l’interprétation, et nous sommes plutôt chanceux car nos performances sont à chaque fois des célébrations. »
Ne sonnant pas non plus comme de parfaits extraterrestres, chacune des influences que le groupe peut avoir est absorbée au plus profond d’eux-mêmes et ne sont pas aisément repérables, à la différence de beaucoup d’autres nouveaux groupes. Même si les ressemblances ne sont pas évidentes immédiatement, Bowie, Television, Talking Heads, Electric Light Orchestra et Fire Engines ont jusque la tous été cités à leur égard comme source d’inspiration. De leur coté, le groupe cite Scott Walker, Jacques Brel, the Waterboys, Motown et The Clash comme leurs favoris.
Formés à Leeds initialement (où ils ont étudié), Thomas Burke (chant, guitare), Lawrence Diamond (basse) et Alexandre MacKenzie (batterie, chant) se sont trouvés en écoutant une vieille cassette de Marquee Moon, ‘The Last Waltz’ de The Band et le désir de créer un groupe à la fois passionné musicalement et intelligent. Il est pourtant juste de rappeler que Official Secrets Act n’ont été au complet qu’après l’arrivée de Michael Evans (guitare, harmonium, synthé, batterie, chant) qui les a rejoints après avoir vu un de leurs premiers concerts particulièrement exubérant à Edinbourg. (« Il a tout transformé », dit Tom Burke.) Le concert avait lieu dans une cave – une fête underground triomphale lors de la soirée de clôture du festival de théâtre alternatif, The Fringe.
Leur arrivée a Londres sur le label One Little Indian suit leur excellent single ‘Victoria’, sorti sur Weekender Records. Le groupe a partagé la scène avec entre autres Art Brut, Thomas Tantrum, Pete And The Pirates et les Dirty Pretty Things (lors de leur tournée finale), faisant avancer progressivement leur cause comme étant un des plus excitants nouveau groupe live d’Angleterre.
“Excellent” NME
“Thunderously exciting” The Guardian
“Hotly tipped” The Times
Zane Lowe’s single of the week, Radio 1
Full-page NME Radar feature and tipped on NME radio
« Expect them to be one of the worst kept secrets of ’09 » Clash